La Louvière : trois musées sinon rien !

Musée GravureIl n’y a rien à voir à La Louvière. Une ville «inintéressante pour le touriste» écrivait le guide du Routard, dans son édition 2012. Nous sommes heureux de constater que les musées louviérois se sont une nouvelle fois mis en évidence au point de démontrer ô combien cette assertion était suffisante et erronée de la part du célèbre guide à la renommée internationale. La Louvière a des atouts. Certes, touristiquement parlant, il y a encore des efforts à faire – surtout en matière de signalétique, ce que ne détrompera pas la province de Hainaut – mais les Loups ne se défendent pas mal. Ils font même mieux puisque deux des musées louviérois, le Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée, ainsi que le Musée Ianchelevici, viennent d’être justement récompensés pour leur travail et leur dynamisme.

Bernardi RoigLe 4 juin dernier, le Centre de la Gravure et de l’Image imprimée, que nous évoquions récemment avec l’exposition dédiée à David Lynch, s’est tout simplement vu décerner le Prix des Musées. Avec le Prix des Enfants, et le Prix du Public, il consacre un musée flamand, un musée bruxellois et un musée wallon. Situé au 10, rue des Amours, à La Louvière, le Centre de la Gravure s’étend sur plus de 1.200 m² dans une ancienne piscine construite au début du siècle passé et consacre la majeure partie de ses expositions aux estampes, dont la collection atteint 6000 pièces (ainsi que 5000 affiches et 500 livres). La cérémonie bruxelloise a honoré un second musée louviérois : le Musée Ianchelevici, qui a remporté le Prix des enfants, pour ses activités pédagogiques. La dernière exposition temporaire était consacrée aux sculptures de Bernardi Roig.

Notons par ailleurs, que le Ianchelevici s’était déjà distingué en recevant le coup de coeur du jury de Cap 48, en janvier 2013 à travers les visites guidées «tactiles» et «podo-tacticles» destinées aux personnes non-voyantes et organisées par Kimberley Parée, historienne de l’art, elle même touchée de cécité.

Bois du LucSi l’on y ajoute l’Ecomusée régional du Centre, situé sur le site de Bois-du-Luc, inscrit depuis l’an dernier sur la liste du Patrimoine mondial immatériel de l’Unesco, on obtient un trio gagnant que ne renieraient certainement pas certaines capitales, culturelles ou historiques. Non, messieurs du Routard, La Louvière n’est ni insipide, ni inintéressante, elle se cherche – sûrement -, elle se construit – doucement -, mais surtout ses talents, ses sites et ses lieux de culture, ne demandent qu’à être découverts, visités et connus, tout simplement.

Texte : Fab
Photos : Centre de la Gravure/Fab/Fab

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