Archives pour la catégorie Portraits

Quelque chose de Balthazar

Balthazar005Il a quand même une drôle de tête, André Balthazar. On dirait un poisson. Ou un escargot. Ça dépend des angles. Ça dépend des moments. Les yeux grands ouverts sur le monde qui l’entoure, il s’exprime sans emphase, mais avec toujours un petit déclic qui le titille derrière l’oreille, prêt à sortir la vanne ultime; dans une sorte d’inconscience consciente, une arrière-pensée qui remonte à des temps immémoriaux. Ceux de l’époque où il rencontre Achille Chavée et Pol Bury à La Louvière. Continue la lecture

Théodore Cabo, la Force du Destin

Théo Cabo (4)Le destin ne s’embarrasse pas des obstacles. Il trace son chemin. Imperturbable. Inamovible. Emprunte parfois des chemins détournés pour vous signifier qu’il n’est pas très loin de vous. Les embûches, il ne les évite pas, il s’en accomode. Et s’il les contourne, il s’en nourrit. Satellite traçant sa courbe autour d’une étoile, se servant de cette force d’attraction incontrôlable pour se catapulter. Plus loin. Plus vite. Plus haut. Au-delà des épreuves, des victoires et des défaites. Forces contraires enchaînées au quotidien. Lignes de vie où s’accentuent les craintes, où se renforcent les convictions et où l’Humanité triomphe. Dans son acception la plus juste. Entre altruisme et don de soi. Entre honnêteté et rectitude. Continue la lecture

Pol Wasteels, Lignes de coeur, Lignes de gille

Pol Wasteels (10)Un lacet. Minuscule. Epais. Objet d’union, de réunion. Objet qui rapproche. Friand de nœuds et d’enchevêtrements, il représente la force. Objet de résistance, il est la preuve que nous ne sommes jamais plus forts que dans le groupe. Isolés, nous ne sommes rien. Rien que des fils, ténus, fragiles, cassants. Ensemble, nous sommes le cœur, le noyau, la tribu. Isolés, nous sommes la goutte; ensemble, nous sommes l’océan. Nous existons à travers les autres et par les autres. Nous sommes la vague qui déferle, la rivière qui coule, immuable, depuis les sommets enneigés jusqu’à l’embouchure du fleuve, pour rejoindre le brouhaha du monde. Continue la lecture

David André, un moineau dans les aulnes

Là où les rêves s’enchevêtrent

Racines. Profondes. Ancrées dans nos souvenirs comme dans la terre de nos ancêtres. Charbons ardents d’où transpire la sueur des hommes, où résonne le souffle des Gueules Noires. Court. Haletant. Fragile. Puissant. Destins forgés dans le sous-sol. Sous nos pieds. Au fond, dans le noir, la valeur n’a ni couleur, ni langage. Elle ne se nourrit que du coeur des hommes. De leur flamme intérieure. Coup de grisou créateur. Racines. «Racènes». Endogènes fondations au centre desquelles les espoirs se nourrissent de défaites. Où les rêves poussent, s’échafaudent, s’enchevêtrent et se dressent. Comme autant de doigts tendus vers le ciel, prêts à redessiner l’horizon ou l’histoire. Continue la lecture

Kattalin Bidegain, Sur la route

Programmée pour voyager

Voyages. Sources de toutes cultures, de toutes civilisations. Entre monde connu et inconnu, répondent au besoin primaire de l’homme. Soif de découvertes. Voyager. Aller là où personne n’est jamais allé. «Boldly go where no man has gone before», clamait dans les étoiles le créateur de Star Trek, Gene Roddenberry. Voyager. Partir à la recherche de l’autre. À la recherche de soi-même, de son Graal intérieur, de ce qui nous pousse à aller de l’avant. Peu importe le temps, seul le trajet compte, et ces rencontres glanées hors du temps, des poncifs ou des préjugés que l’on nous inculque. Voyager. Partir à la rencontre de ces histoires qui façonnent les mondes, les univers. Partager au delà des villes, au-delà des frontières, au-delà de nos limites. Continue la lecture

Francis Pedros, Sillages

L’humain avance dans la vie sans voir sa route

Hasard. Coïncidences. Destin. Particules élémentaires, incontrôlables, incontrôlées. L’humain avance dans la vie sans voir sa route. Invisible, elle est pourtant là. Sinueuse, cahotique, pentue. Glissante… parfois. Éprouvante… souvent. Mais toujours jalonnée de petits cailloux qu’il nous plaît de ramasser à notre guise pour, comme le Petit Poucet, rentrer à la maison, atteindre nos objectifs ou rejoindre nos utopies. Incongruité d’une trajectoire. Continue la lecture