7 janvier 2015. Onze heures trente. Deux hommes armés font irruption et ouvrent le feu au sein de la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Avant de tirer, ils nomment chacune de leurs victimes : les grands caricaturistes Cabu, Wolinski, Tignous, Charb, Honoré, tombent sous les balles. C’est la Liberté d’expression qui est assassinée. Devant nos yeux, les images défilent sur les réseaux sociaux et les sites d’informations, comme un film sans parole; nous sommes anesthésiés, engourdis, les oreilles bourdonnantes, les yeux en sang, victimes d’un schrapnel médiatique. Il faudra plusieurs heures pour qu’elles entendent et qu’ils voient à nouveau.
Lorsque le flou s’estompe et que la lumière revient, c’est au travers de milliers de petites bougies allumées sur les places de France, d’Allemagne, d’Angleterre, de Belgique ou des Etats-Unis. Une phrase s’insère comme un cri de ralliement de la liberté bafouée : je suis Charlie #jesuisCharlie, bientôt reprise par toutes les Unes de France et de Belgique. Et partout des rassemblements se profilent pour dire stop au massacre et lever haut l’étendard de la liberté.
Au lendemain du drame, une boule tenaille encore le ventre des parents que nous sommes. Comment pouvons-nous faire pour expliquer à nos enfants que de telles choses arrivent. Je suis heureux que le mien soit trop jeune. Parce que là, j’ai pas encore les mots.
Ce jeudi matin, au sein de l’Athénée provincial de Morlanwelz, les élèves ont procédé à une minute de silence après la récréation de 9h40 à l’appel de la préfète des études. Dans la cité des Loups, la mobilisation est une nouvelle fois partie du groupe T’es un vrai Louviérois si… un rendez-vous a été fixé ce jeudi à 18h30 sur la place communale. Condition : être habillé de noir/sombre. À noter qu’un appel a également été lancé ce jeudi 8 janvier à midi, sur la place de l’Hôtel de Ville.
Texte : Fab.
Photos : Charlie Hebdo/Roncin/La Louvière